Une invitation à la tolérance et à l’ouverture
- Jade Leroux
- 3 mai 2021
- 3 min de lecture
Bonjour à tous et bienvenue dans ce cinquième et dernier article !
Et oui c’est déjà la fin de notre série d’articles qui symbolise également la fin et clôture de notre beau projet associatif. Ce projet nous aura ouvert l’esprit et fait prendre conscience des difficultés que rencontrent quotidiennement la communauté sourde et malentendante dans leur intégration et leur inclusion au sein de notre société. Notre projet s’est focalisé sur cette cause en particulier, mais ces difficultés sont malheureusement rencontrées par une grande partie des personnes possédant une « différence » vis-à-vis des standards de notre société. C’est donc un sujet qui était pour moi important d’aborder et de mettre en lumière.
Depuis plusieurs années maintenant nous assistons à une évolution du lexique autour de l’intégration : le terme d’inclusion vient peu à peu se substituer à celui d’intégration. Mais alors qu’elle est la différence fondamentale entre ces deux termes qui semblent se confondre ?
De l’intégration à l’inclusion…

Commençons par définir le concept d’intégration. L’intégration va permettre aux personnes exclues de la norme du système ordinaire de venir en faire partie. Plus simplement, ce terme signifie l’adaptation d’individus jugés « différents » à un système dit normal. Les personnes possédant ces différences bénéficieront donc de la mise en œuvre de dispositifs d’adaptation. L’intégration peut alors être perçue comme une première étape conduisant petit à petit à un modèle plus inclusif.

La question vient donc se poser tout naturellement : que signifie le terme d’inclusion ? Le plus souvent, on entend par « inclusion » une vision vers laquelle la société doit évoluer. Dans ce modèle, la diversité y est la norme : l’égalité des chances ainsi que la différence y trouvent leur place. Dans l’inclusion, il n’existe pas de groupe de personnes avec ou sans handicap : il n’y a pas ceux qui sont dans la norme et les autres, tout le monde est « normal ».
Vers une société plus inclusive
C’est vers ce modèle plus inclusif que la société tend à évoluer. Une société dans laquelle ce n’est plus à la personne handicapée de s’adapter pour tenter d’atteindre la norme, mais à l’environnement de changer pour prendre en compte l’élargissement de la définition de la norme. Actuellement, « La plupart des personnes en situation de handicap sont dans la société sans y être réellement et sans en être vraiment. Elles gardent toujours un sentiment d’extranéité », selon Charles Gardou, professeur des universités. C’est donc tout une vision des choses qu’il faut revoir. Il ne faut plus penser à « réparer » les personnes avec des différences pour les intégrer dans le cercle fermé de ce que nous considérons être la normalité, mais considérer que la normalité est en fait remplie de diversité et de différences dans laquelle chacun doit y trouver sa place.
Un combat contre les préjugés menant à un monde plus ouvert
En effet, le regard sur la différence, les stéréotypes et la peur sont des obstacles à l’inclusion. Il semble donc important, et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé d’écrire cet article, d’éveiller les consciences afin que chacun développe un regard plus ouvert et bienveillant envers les personnes dites « différentes ». Pour cela, un travail sur soi commence afin de réussir à déconstruire toutes les idées préconstruites et a priori que nous nous sommes faits à travers notre éducation et les normes imposées par la société. De leur côté, les personnes visées par ces préjugées ont pour mission quant à elles de témoigner et de raconter ce qu’elles vivent pour permettre à la société de mieux les comprendre. C’est donc main dans la main que nous arriverons à faire évoluer les choses vers un monde plus inclusif et tolérant.
La seule norme c’est la diversité
Je dirai donc pour conclure, que le concept d’inclusion est un modèle vers lequel il faut se diriger, et que pour atteindre cet idéal chacun a son rôle à jouer. Il n’y a pas de normalité. Il n’existe pas des groupes de personnes avec handicap et des groupes de personnes sans handicap, mais des individus avec des besoins différents : certains communs, d’autres personnels. La seule norme est la diversité. Pour moi, il est essentiel que chacun tente de s’ouvrir et apprendre à connaître l’autre sans préjugés pour que l’ensemble des individus puissent grandir et vivre ensemble de manière saine et respectueuse au sein de notre société.
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